Troubles du désirà Charleroi, près de Jumet et Marcinelle

Un trouble aux causes multiples

À distinguer des troubles sexuels, qui sont davantage mécaniques (troubles de l'érection, vaginisme, dyspareunies ou encore éjaculation précoce), le trouble du désir, aussi appelé HSDD (Hypoactive Sexual Desire Disorder), peut avoir des origines diverses. On distingue souvent des causes biologiques, comme certains traitements médicamenteux qui diminuent la libido, un déséquilibre hormonal (notamment une baisse de testostérone), ou encore des pathologies comme un problème urinaire ou une dépression. Si tel est votre cas, je pourrai vous réorienter vers d'autres professionnels de santé compétents (médecin traitant, gynécologue, endocrinologue, etc.).

Des facteurs psychologiques entrent aussi en jeu : un traumatisme passé, une mauvaise image de soi, des peurs liées à la sexualité... Sans oublier la dimension relationnelle : une communication difficile dans le couple, des conflits récurrents, une routine qui s'est installée. C'est pourquoi parfois, au-delà d'une consultation pour des troubles du désir, une thérapie de couple peut être utile.

Par exemple, une femme ayant subi des violences sexuelles dans le passé peut associer inconsciemment la sexualité à quelque chose de négatif et de menaçant. Un homme stressé par des problèmes professionnels peut aussi voir son désir sexuel s'éteindre. Ou encore, un couple qui ne prend plus le temps d'entretenir son intimité peut progressivement se désirer de moins en moins.

Bien souvent, c'est une combinaison de différents éléments qui est à l'origine d'une perte de désir sexuel. D'où l'importance d'une évaluation approfondie avec un professionnel pour identifier les causes et orienter la prise en charge.

L'impact sur la qualité de vie et le couple

Quand le désir sexuel disparaît, c'est toute la qualité de vie qui peut s'en trouver affectée. La personne concernée peut se sentir en décalage, avoir un sentiment d'incomplétude. La perte de désir crée aussi souvent des tensions dans le couple. Le ou la partenaire peut se sentir rejeté(e), douter de son pouvoir de séduction.

Un cercle vicieux risque alors de s'installer : plus le conjoint met la pression, moins le désir a de chances de revenir... Cela crée de la frustration, de la tristesse voire de la colère de part et d'autre. Le lien intime s'en trouve fragilisé, menaçant parfois jusqu'à l'équilibre du couple.

Prenons l'exemple d'un couple dont la femme souffre d'un trouble du désir. Son compagnon initie régulièrement des rapports sexuels, mais elle a tendance à les éviter. Elle se sent coupable de ne pas réussir à lui donner ce qu'il attend. Lui se sent mis à distance et doute de son attractivité. Des tensions émergent, chacun souffre en silence de cette situation.

Il n'est donc pas étonnant que le trouble du désir soit l'un des principaux motifs de consultation en sexologie. Des études estiment qu'il concerne 24 à 43% des femmes. Mais les hommes aussi peuvent être touchés, même si la prévalence est plus difficile à estimer, car ils consultent moins.

À noter : une baisse de désir ponctuelle est normale, surtout dans les moments de fatigue ou de stress, ou suite à un évènement spécifique comme un accouchement. C'est la persistance du trouble dans le temps, associée à une souffrance, qui doit amener à consulter.